Solaris et les Outils GNU

Aujourd'hui j'ai eu l'occasion de me connecter en SSH sur une machine tournant sous Solaris (SunOS 5.10) apparement un Sparc quadri-processeur équipé de pas moins de 8 Go de RAM, une belle bête en somme. Le but de la manoeuvre était de tester la configuration de l'hébergement pour un site utilisant eZ publish. Sur cette machine deux choses m'ont particulièrement frappées.

La première est le relatif "bordel" dans le système de fichiers. Habitué depuis quelques années aux systèmes bien rangés et proche du standard LSB de mes machines ou des serveurs que j'administre, j'ai été un peu dérouté. Ce n'est pas pratique du tout quand on découvre la machine et qu'on cherche juste le fichier de configuration d'Apache ou le répertoire de base des sites web. Ça m'a rappelé l'organisation des fichiers sur les serveurs Tru64 que j'utilisais quand j'étais étudiant à l'ENSSAT. C'est vrai qu'en y réfléchissant bien, une machine utilisée par beaucoup d'utilisateurs avec des besoins très différents, se transforme inexorablement en joyeux foutoir au grès des installations, migrations, mises à jour et l'adaptation de l'existant.

La seconde est la prauvreté du shell (tcsh pour ne pas le nommer) et des applications par défaut installés sur la machine. Par exemple le prompt du shell est un spartiate "login@machine repertoire_courant :", un ls n'affiche aucune couleur améliorant la lisibilité, ou tar ne permet pas le désarchivage de tarball compressé avec bzip2 ou gzip en une ligne sans pipe. Bref, toutes ces petits plus offerts par les outils GNU en shell sont absents par défaut.

Cette petite expérience m'a fait prendre (ou plutôt reprendre) conscience du confort apporté par les outils GNU et l'avance de ce point de vue de l'environnement généralement disponible par défaut sous n'importe qu'elle distribution GNU/Linux par rapport aux Unix propriétaires n'offrant pas ces outils.